Forum
J'ai depuis déjà pas mal de temps le projet d'écrire des petites chroniques sur mon histoire avec le CPC et l'informatique en général. Je sais pas si je vais me lancer, mais je note ici quelques idées...
#1 Les origines du mal
- Série TV comme les petits génies, Temps X,
- Les petits programmes dans Science et Vie
- Bibliothèque
#2 Un choix difficile
- revue SVM, Hebdogiciel
- différents micro : En particulier le Laser 200
- Découverte du commodore 64 chez le fils d'un ami de mon père
#3 La révélation
- Sortie de l'Amstrad CPC 464
#4 Premiers contact (Chez les copains)
- chez Vincent
- Les journées chez Gégé
- La boutique Radio Télé Disque
#5 Click and collect
- L'achat dans la boutique Télé Vidéo Disque
- Papa bricoleur
- Le superbe bureau
#6 "BIENVENUE chez Amsoft ©"
- Le CPC 464 enfin à la maison
- le moniteur vert
- Mon 1er joystick
#7 Les premiers jeux
- Oh Mummy
- Harrier Attack
#8 Bidouilles grattouilles
- Plan informatique pour tous
- Le manuel du CPC
- Les lignes de code BASIC
- Amstrad Magazine
#9 L'Amstrad, c'est la vie
- Copie de jeu k7
- Les discutions à l'école, la rivalité entre machine
#10 Succes storie
- Réseau de distribution
- Copie de jeu k7
- pub amstrad
#11 A toute vitesse
- sortie du CPC 664, 6128, PC 1512
- lecteur de disquette 3' DDI-1
- Sram 2
# 12 Direction le lycée
- les belles années 80
- CAP ASAI, la déception
- Sil'z 2
- Mon programme de comptabilité
- De super programmeur à petite secrétaire
- Changement de CAP : ACC et CASS
- On câble la nouvelle salle informatique
- Seulement 19,5 en informatique au BEP
La séparation
Bienvenue dans le monde du PC
- Du CPC au PC 1512
- La suite GEM Superbase, Calcomat, Evolution Sunset
- Première imprimante : DMP 3160
- SILENT SERVICE, printmaster
Les retrouvailles
- Première connexion internet en 1999
- On parle encore de CPC sur le web
- Le retour du CPC 464 à la maison
- A la recherche du programme perdu
L'aventure phenixinformatique.com
Les copains d'abord
Les interviews, y'a du bon, et du plus difficile
La consécration (interview de Mme Vannier)
Si j'étais toi, je développerais ton projet afin de le concrétiser.
C'est la meilleur façon d'avancer et de dire " Je l'ai fait" et en plus ça permet de remonter les plus vieux souvenirs et les meilleurs moments du passé.
De plus ton projet est assez complet ce qui te permettra de trouver plusieurs portes d'entrées pour commencer!
#1 Les origines du mal.
Enfant, j’étais plutôt grand et chétif, maigrichon. A un point ou ma maman inquiète me fit avaler tout un tas de fortifiants, de compléments alimentaires et autres vitamines sans résultat.
Alors que mes camarades étaient branchés foot, vélo ou tennis, j’étais de mon côté allergique à la majorité des sports. D’une nature taciturne, je préférais me plonger dans les univers de Tolkien, de Conan le barbare ou explorer les peuples du monde de Tschaï de Jack Vance.
L‘entreprise où travaillait mon papa avait un bibliothèque, c’est là que je trouvais matière à m’évader. Situé sur l’avenue Kennedy, cette bibliothèque était petite et sombre. Serrées les unes aux autres, les étagères débordaient d’ouvrages remplis de mystères.
Avec les livres, on pouvait également y trouver des magazines et chaque mois, je récupérais le nouveau numéro de science et vie. La revu proposait beaucoup d’articles hors de ma porté, mais j’aimais feuilleter les pages pour découvrir l’évolution des nouvelles technologies.
Il y avait un peu d’électronique et des lignes de code en BASIC. Des petits programmes que je recopiais sur un cahier de brouillon, que je modifiais et j’imaginais le résultat sur l’écran de mon ordinateur imaginaire.
La télévision a aussi eu une influence importante avec des série TV comme les petits génies, et l’émission Temps X des frères Bogdanoff.
#2 Un choix difficile
Haut de mes 14 ans, l'année 1984 est pleine de bonnes choses. A la TV on avait les débuts de Cocoricocoboy avec ses coco-girl, sa séquence playmate et l'émission "Le Jeu de la vérité" . Dans nos oreilles, Michael Jackson nous chantait Thriller, Scorpions Still Loving You et Queen son célèbre I Want to Break Free.
L'informatique prenait de plus en plus de place dans ma courte existence, mais elle commençait aussi à se démocratiser. Au vu de l'engouement pour ce nouveau loisir, le CE décida de rajouter à ses abonnements pour la bibliothèque le magazine SVM, une revu 100% informatique que je récupérais tout les mois. J'avais aussi le droit à mon Hebdogiciel chaque semaine, un hebdomadaire atypique et plein d'humour que je dévorais à chaque numéro.
Un ami de mon père, René Malésson était vendeur/réparateur d'électroménager, TV et Hifi. Lors d'un passage dans sa boutique à Plauzat pour remplacer la machine à laver familial, je fis un tour dans son arrière boutique. Une pièce remplie de téléviseurs allumés et ventres ouverts. Sur l'établi des fers à souder, des pinces, des boites remplies de composants et un oscilloscope au reflet vert. Je retrouve dans un coin de cette caverne d'Ali Baba son fils, hypnotisé par l'écran d'une machine : un commodore 64 !! Il me montre la bête et ses possibilités, deux ou trois commandes et quelques jeux, une pure merveille. C'est mon premier contact physique avec un micro-ordinateur. Le temps passe trop vite, la machine à laver est choisie, commandée et à mon grand regret c'était déjà le moment de partir.
Si à 14 ans on a beaucoup d'envies, on a malheureusement peu de moyen... Certaines machines étaient hors budget, d'autres trop exotiques. Après moulte recherches et réflexions, j'avais porté mon attention sur le Laser 200 de VTech. Une machine très basique propulsée par un Z80A à 3.58 Mhz et 4 Ko de mémoire pour un peu plus de 1200Fr. Seul problème, la machine était dépourvu d'écran et d'unité de stockage. Pire encore, mes économies étaient aussi pauvre que l’atmosphère de Mars.
#3 La révélation
Si je n'avais pas mon mot à dire sur la partie vestimentaire, subissant les restes des années 70 de mes parents et les fringues de mon frère cinq ans plus vieux, je chercher à m'affirmer en temps que personne. Niveau musical je donnais des migraines à toute la famille avec Foreigner, Rainbow mais surtout Metallica, Antrax, Iron Maiden et bien sur Motörhead de l'ami Lemmy.
Attristé par mon manque de pilosité facial et ma petite moustache de duvet, mon papa m'avait tout de même proposé de me raser avec le Gilette paternelle et son bon vieux blaireau. Si ça pousse pas là, ça pousse ailleurs !! J'avais décidé de me laisser pousser les cheveux façon Europe avec frisures et compagnie au point que vue de dos, je recevais quelques avances de jeunes mâles en recherche de romance. Et oui, j'étais toujours aussi maigre...
Niveau informatique, j’épluchais toujours les différents magazines et je cherchais à convaincre mes parents qu'un ordinateur à la maison était indispensable. Mon cahier de brouillon se remplissait de ligne de code en BASIC et mon épargne progressait à la vitesse d'une tortue fatiguée qui retourne à la mer.
C'est au cours du second semestre de l'année 1984 que je reçu la révélation... Un ordinateur venu de Grande Bretagne avec un moniteur, un vrai clavier et un lecteur de cassette pour moins de 3000 balles !!! L'article de SVM était élogieux, celui d'Hebdogiciel habituellement meurtrier dithyrambique.
Pas vraiment innovant, il brillait plutôt par son prix agressif et sa simplicité d'utilisation. Tout était fourni et il n'y avait qu'une seul prise à brancher. vendu avec un volumineux manuel d'utilisateur que je découvris plus tard, la machine proposait déjà une petite logithèque made in Amsoft. L'ensemble pouvait prendre place dans ma chambre et l'écran inclus évité d'avoir recours au vieux téléviseur qui trônait dans la cuisine. De toute façon, le poste télé étaient déjà pris. A par quelques créneaux les mercredi après-midi, il était impossible de faire rater Dallas ou "La Dernière Séance" d'Eddy Mitchell... C'était mort !!
Mon choix était donc fait !
#4 Premiers contact (Chez les copains)
L'Amstrad CPC 464 n'était encore que quelques photos dans des articles de magazines.
Un peu kitch avec sa coque grise, ses touches vertes, bleus et rouges, ce n'était pas le plus beau micro-ordinateur de sa génération mais il était plutôt sympathique à regarder. C'était le tout début de la vague Amstrad, avec plus d'un million de machines vendu en France.
Quand on partaient en ville avec notre ami 8 break, mon seul but était d’atteindre le quai de la Couze. Là, dans la rue principal ce trouvait la boutique Radio Télé Disque. Dans une partie en arche vitrée, on pouvait voir un CPC faire défiler sa "cinématique" de la k7 de démo sur un écran expérimental. En poussant la porte on pouvait discuter avec le propriétaire et sa femme, s'approcher de la bête, récupérer les derniers prospectus d'Amstrad. Il y avait souvent dans le magasin des cartons d'écrans et de claviers de la marque d'Alan Sugar attendant leurs futures propriétaires.
Si la plupart des copains de mon age cherchaient à briller en société, il y en avait quelques uns qui partageaient la même passion. Et c'est Vincent qui remporta le premier la queue du Mickey : un rutilant CPC 464 avec son moniteur couleur !!
La claque les amis... La machine était là devant moi, mieux qu'en photo.
Malgré ma "sportophobie" (je sais ça existe pas :D), j'ai jamais autant pédalé pour rendre visite à un copain. Dans le même village que moi, il était quand même à une certaine distance. Mais l'effort demandé était si peu par rapport au bon moment passé avec lui.
Ce fut ensuite le tour de Gérald, "gégé" qui devint au fil du temps mon meilleur ami et avec qui j'ai partagé tant de bon souvenir. Il habitait un peu plus loin et je devais soit pédaler plus, soit attendre le bon vouloir de mes parents pour m'y rendre. Sa chambre était curieusement tapissée de moquette, bien pratique pour accrocher son gros chat jaune quand il miaulait trop. Je passait la majorité des samedi après-midi avec lui devant l'écran à discuter informatique et à jouer. Surtout à discuter, en attendant (et en entendant) le chargement des programmes sur le lecteur de cassette intégré.
Une connexion était faite, une aventure informatique (et une amitié) était né.
#5 Click and collect... Ou pas 🙁
Le temps qui passe déforme les événements, les efface : on parle de souvenir qui remonte à plus de 35 ans... Si ces petites chroniques ne resteront pas dans l'histoire, elles auront au moins réussi à faire ressurgir de ma mémoire le déroulement d'une époque révolu. Jusqu'à récemment, j'étais convaincu d'avoir reçu mon CPC 464 en décembre 1984. Vérité qui me semble aujourd'hui erroné.
Par contre, je suis presque certain d'avoir poussé la porte de la boutique Radio Télé Disque à cette date. Un bonjour au vendeur. Un peu d'attente utilisé pour tourner autour d'une machine en exposition car il y avait déjà du monde à l'intérieur. Le moment était solennel, mais parents avaient décidé de m'aider à acheter le micro-ordinateur de mes rêves.
"Bonjour monsieur, nous venons acheter un 464 pour notre fils"
"Ah oui très bien. Une belle machine je vous l'assure, ça part comme des petits pains !! Par contre je n'en ai plus en stock."
Dans ma tête cette phrase fait mouche, dans le mile. Mon sourire un peu idiot se transforme et grimasse, je me décompose... Eh, y'a plein de carton Amstrad juste derrière toi !!!
"Je peu vous en commander un, par contre j'ai déjà une dizaine de personnes en attente"
Décidément, la vie est trop injuste...
"Bon, si vous pouvez nous commander un CPC 464 avec un moniteur vert"
C'est pas vert maman, on dit monochrome !!!
Le vendeur sort de son tiroir un cahier, prend les différentes informations nécessaires et bien sur notre numéro de téléphone.
"Vous souhaitez qu'on vous fasse une avance ?"
"Non, c'est pas utile je vous fait confiance. Et de toute façon il y a tellement de gens qui m'en demande... Je vous appel dès que je reçois votre ordinateur"
Merci, Au revoir !
Je remonte tout penaud à l'arrière de la voiture familial, retour à la maison les mains vides.
En attendant le précieux coup de téléphone, ma chambre change de visage. Mon papa était le roi du bricolage, un touche à tout, le génie du tournevis. Je me souviens de l'opération à cœur ouvert de la Citroën GS moteur au sol et soupapes à l'air. Par contre il avait la fâcheuse manie de proférer des jurons et des noms d'oiseaux quand il travaillait. Don qu'il m'a transmis au grand regret de ma femme. Il pouvait transformer de vieilles planches en meuble de cuisine. Quelques lames de parquet et voila mon bureau en vrai bois d'arbres. Esthétiquement c'était pas du Louis XVI, il était rustique mais solide et fonctionnel.
#6 "BIENVENUE chez Amsoft ©"
L'hiver 85 était long et triste, comme mon attente. Le beau bureau en planche à parquet restait vide et se couvrait de poussières. Au milieu de cette grisaille, un rayon de soleil. Le téléphone qui restait muet comme une carpe depuis des semaines (mon papa était accro à la pèche;) fait retentir sa sonnette métallique.
Enfin une bonne nouvelle !! Le magasin avait reçu ma commande, il fallait juste venir prendre le matos. Ca ne pouvait pas attendre... Et hop on sautent dans l'auto direction Issoire pour récupérer l'ordinateur tant attendu. On pousse une nouvelle fois la porte de Radio Télé Disque, glig glig glig. Un rapide bonjour, un regard sur les cartons toujours entassé dans le coin, ma machine était dans la mêlée.
Dans un élan de générosité, mes parents me proposent de prendre un joystick et j'ai le privilège de choisir deux jeux pour compléter le tout. Mon ami vendeur ouvre un tiroirs en bois remplis de K7 Amsoft. D'un œil expert je scrute les jaquettes, lis les informations. Pas simple de faire le bon choix... Je prend un exemplaire de Harrier Attack et ma maman me conseil de choisir Oh Mummy qui semble prometteur (et se n'était pas le moment de la contrarier :D). 99Frs la K7 quand même ! Voilà mes deux premier jeu sur Amstrad.
La carte bancaire n'existait pas encore, et les salaires n'étaient pas directement viré sur les comptes depuis très longtemps. Il n'y avait pas paypal et les chèques n'étaient pas dans les habitudes de la famille. De son sac à main sort une grosse liasse de billets. Plein de Montesquieu et de Delacroix, on paie cache chez nous !
On dépose les 2 cartons dans la voiture qui, pour revenir à la maison ne va pas assez vite à mon goût. A St Babel je suis désormais le roi du pétrole. une fois le chargement déposait dans ma chambre je suis aux anges. Les cartons sont pas très beau, Amstrad n'a pas fait beaucoup d'effort niveau emballage. j'ouvre sur le plus gros. J'avais espéré jusqu'au bout une erreur, mais c'est bien un GT64 qui en ressort. Pour le plus petit, on y retrouve le magnifique manuel d'utilisateur, le clavier et la k7 de démo.
Les 2 cordons ombilicales du CPC 464 reliés à son écran, l'unique prise électrique branché sur le secteur et c'est fini. j’insère la face A de la cassette "Bienvenue Chez Amsoft" et là, je peux admirer la démo Amstrad, mais cette fois ce n'est pas devant la vitrine mais sur mon moniteur.
La face B était plus mystérieuse... (enfin pas vraiment, je l'avais déjà vu chez les copains ;)). En premier un petit tuto pour apprendre à taper au clavier. Viens ensuite le pendu. Le programme était protégé contre un double [ESC] mais en vrai hacker je trouve facilement la parade : un load" pour le charger et un LIST fait défiler les lignes de code. On peu facilement enlever cette protection et je peu modifier le listing pour changer les mots à trouver dans le jeu !! A mon passage en magasin, j'avais récupérer quelques k7 vierges C15 d'Amsoft, l'occasion d'enregistrer mon exploit.
#7 Les premiers jeux
Et bein mes colons, si le covid a retardées moulte séries sur Netflix, il n'est pas le seul responsable de mon peu d'inspiration rédactionnel. Le manque de temps, de motivation et d'autres activités on fait le reste.
Mais bon, il faut peut-être que je me bouge un peu le fion, et même si vous n'êtes pas nombreux à avoir suivi les aventures de la plume du Phenix, moi j'aimerai bien en connaître la fin :D..
On en était où déjà ? (Replay dispo ici)
Ah oui, le vendeur qui vendait, l'ami 6 Break à fond dans les virages de Saint Babel, le bureau "maison" du paternelle, les cartons d'Amstrad pas beau façon prolo, le CPC 464 avec son moniteur vert tout moche, la mère et ses billets plein les poches et les K7 Amsoft...
Amsoft, l'éditeur de jeu tout naz qui en a vendu des tombereaux. Je suis méchant ? Pas vraiment... Même Marion Vannier nous a confié dans son interview que les jeux commercialisé par Amstrad était des "nanars" !!
Mais voilà mes braves gens, il faut revenir à la genèse de cette affaire. Amstrad arrive en 1984 sur le marché de la micro informatique avec une nouvelle machine et il n'existe à l'époque aucun standard. Les machines n'étant pas compatible entre elle, notre Sugar préféré décide qu'il faut pour la sortie du CPC 464 une logithèque alléchante. Il créé donc Amsoft, la division logiciel d'Amstrad.
Et là c'est la porte ouverte à toute les merdes possibles :D. On a l'impression que tout le budget passé dans la réalisation des jaquettes, et que les programmeurs n'avaient qu'une consigne : remplir les bandes magnétiques de ces pauvres cassettes qui n'avait rien demandé et qui auraient préféré se taper Herbert Leonard que de participer à la diffusion d'Airwolf.
Et si aujourd'hui je me rend compte du massacre programmatique, j'avais déjà quelques doutes à l'époque et je n’hésitez pas à salopé les faces B avec quelques merdes trouvées dans les magazines ou sortie de ma propre imagination.
Après il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. On a tous de bon souvenir de cette époque, et de ces jeux qui reste encore dans nos mémoires. Il faut dire aussi que nous n'avions pas trop le choix, et qu'à 99 balles la K7, on n'avait pas les moyens de faire les difficiles. Si aujourd'hui le monde est au jetable, on usé jadis nos pantalons et nos fonds de culotte autant que les jeux qu'on avait la chance d'avoir.
Moi j'étais tombé dans la boutique "Télé Vidéo Disque" sur deux perles : Oh Mummy et Harrier Attack !
Je sais pas pourquoi, mais ma mère adoré la musique du premier. Bon c'est vrai que les bruitages était rigolo, mais la musique !!! RAAAAAaa, je sais pas si ça peu perturber le développement, mais j'ai encore cette musique dans la tête. Comme traumatisé, faudra un jour que j'en parle à un psy. Je fais bonne figure, ma mère adore le jeu, mais perso tourner autour de cubes pour finir les niveaux et me faire courser par des momies c'était pas vraiment mon tripe.
Pour Harrier Attack je vais faire preuve d'indulgence. Nous avions vécu par télévision interposé la guerre des Malouines et j'étais bluffé par la capacité des Hawker Siddeley Harrier à décoller verticalement. Le jeu manquait quand même de crédibilité, avec cette drôle de possibilité de couper les bateaux en deux... La jouabilité était correcte et on pouvait tirer sur les avions ennemies ou bombarder les positions terrestres. On pouvait aussi bombarder des immeubles... Poutine aurait-il participé à l'élaboration du soft ?? A la fin de la mission, retour sur le porte avion, avec l'impression d'avoir accompli sa mission.
Malgrès un regard critique, je garde aujourd'hui une affection particulière pour ces 2 softs, mes 2 premiers jeux !
#8 Bidouilles grattouilles
- Plan informatique pour tous
- Le manuel du CPC
- Les lignes de code BASIC
Ah! mes coquins... Je vous vois venir. Il y a tromperie sur la marchandise dans l'épisode précédent. Je vous avez promis de vous parler de mes premiers jeux, et j'ai blablaté sans développer le sujet principal. Oui et alors ? Je fais ce que je veux mais filou. Et puisque c'est comme ça, je rompt unilatéralement mon engagement jusqu'à je sais pas quand. En tout cas, c'est pas prévu cette fois si, na!
J'aimerai plutôt vous parler cette fois de l'ami Laurent Fabius et de son plan IPT (Informatique Pour Tous). Nous sommes en 1985 et je jubile. Mon heure de gloire les copains !!! Le petit maigrichon à la coupe de cheveux réalisé par la mère (diplôme de coiffure maison) avec la mèche sur le front et les cheveux plaqué prend sa revanche...
Je deviens aux yeux de mes camarades le premier de la classe. seulement 1 ou 2 heures par semaines, je me balade, je bombe le torse. Si j'ai réussi à faire vieillir prématurément Mr Martie, mon prof de math et me faire briller en remplissant la classe d'Anglais de Mme Poumara avec des grillons, là j'étais dans mon élément. A mon grand regret, l'éducation national avait choisi Thomsons pour remplir la salle d'informatique avec des MO5 et des TO7 mais qu'importe, j'étais le Bill Gate du collège.
J'étais pas vraiment le stalone du collège "les prés", mais tout les jours dans ma musette je n'oubliai jamais d'y glisser le guide de l'utilisateur de l'Amstrad CPC 464. Le cartable était lourd comme un cheval mort, mais celui-ci ne quitté pas mon fardeau quotidien. Faut dire qu'il était vraiment chouette. Traduit par le regretté François Quentin, le manuel du CPC était devenu ma bible. Un pavé de presque 300 pages remplis d'information et d'humour. François avait réussi à traduire la documentation anglaise avec précision, en y ajoutant une french touch. J'y apposais des annotations, surligné quelques passages intéressent, j'avais bien plus de courage à le parcourir que de me taper le livre d'histoire géo.
Un cahier de brouillon compléter ma panoplie du petit programmeur boutonneux, avec des pages remplis de ligne de BASIC maison. Ce BASIC, quelle merveille. Un langage simple est vraiment bien pensé, l'un des meilleurs de l'époque. Comme pour le reste, Amstrad avait visé dans le mile. Le clavier du 464 était agréable à utiliser, et la réalisation du petit programme était un vrai plaisir.
Le succès commercial d'Amstrad ouvra de nouvelle perspective. Après les quelques programmes BASIC dans l'hebdogiciel, viens ensuite la sortie des premiers magazine spécialisé. Amstrad Magazine sort dans le milieu de l'année 85. Évidement, je me précipite dans le bureau de tabac habituel pour me procurer la revue que je consulte avec fébrilité. Je me tiens informé des nouveautés, tant au niveau matériel que pour la sortie des logiciels et des jeux. Il n'a pas la même saveur que l'hebdo, mais il fait le job. Je consulte aussi les différentes publicités pour le matériel et l'évolution des prix.
BONUS TRACK :
Désolais si je m'étale comme le beurre sur du pain grillé... J'aimerai revenir à Hebdogiciel, l'Hebdoooo. Vestige d'une époque révolu ou Benny Hill cavalait derrière des filles en petite tenue aux heures de grandes écoutes, ou on pouvait picoler, fumer et s'insulter joyeusement à télé dans droit de réponse. C'était vraiment drôle de feuilleté ce canard chaque semaine et se délecter des illustrations de Carali. Découvrir les unes meurtrières qui n'épargnait pas les constructeurs de micro ou les éditeurs de jeux, comme Sugar affublé de ses oreilles de mickey. Un humour gras, glauque et satirique. Ils en ont mangé des procès, mais putain, que c'était rigolo. La fin brutal du journal voulu par son créateur Gérard Ceccaldi fût un crève coeur pour moi.
Si on a retrouvé par la suite un peu de légèreté dans les pages d'Amstrad 100%, la presse informatique est devenu plus tard morne et triste à mourir. Pire encore, des catalogues de pub et d'articles sponsorisés par les éditeurs de jeux... Nos bien pensant on dessiné la société d'aujourd'hui. Ils ont réussi à supprimer le "y'a bon" du banania, licencier notre regretté Groquik à cause de son poids et accusé tata yoyo d'être une adepte du Ku Kux Klan.
Un monde bien triste...
#9 L'Amstrad, c'est la vie
- Copie de jeu k7
- Les discutions à l'école, la rivalité entre machine
Oui Amstrad c'est la vie ! La vie d'un ado qui ne voit que son clavier et son écran (vert 🙁 ). Du matin au soir, et même la nuit... Vous avez bien entendu : la nuit. Sur ma table de chevet mon fidèle cahier de brouillon et son stylo pour noter quelques idées, des petits PRINT" et des GOTO. Avant de m'endormir, mais parfois en pleine nuit, je notais, griffonnais, barbouillais des trucs directement sortie de mon cerveau juvénile. Si j'avais mis autant d'effort dans ma scolarité qu'à mes évasions informatiques, je serais aujourd'hui riche et célèbre.
Mais voilà, mon but n'était pas de réussir dans la vie, mais plutôt de m'amuser et de prouver aux copains que j'étais un vrai geek (enfin, le terme geek n'existait pas, on va dire plutôt un dingo du micro).
Ah oui, les copains !
Et moi j'avais fait le bon choix... A sa sortie, le CPC a eu le succès qu'on lui connait, et à part quelques possesseurs de Commodore, de ZX Spectrum ou pour les 1er de la classe de Thomson, le clan Amstrad dominé les discutions du collège. Une machine simple et complète avec son écran et son lecteur de K7, un excellent manuel et un look accrocheur. Pour couronné le tout, le CPC était d'une fiabilité diabolique : INDESTRUCTIBLE. Enfin presque. J'ai le souvenir d'un camarade qui, trop heureux d'avoir son Amstrad, l'avait fièrement exhibé par la fenêtre de sa chambre et l'a malencontreusement échappé... Alan Sugar n'ayant pas prévu de faire voler ses 464, la pauvre bête a fini au pied de l'immeuble en pièce détaché.
Même si "LES AUTRES" étaient minoritaire, ils cherchaient tout de même à nous prouver la supériorité de leurs bécanes. Outre les louanges sur la partie matériel, ils démontraient à grand renfort d'adjectif les qualités des nouveaux jeux ou la sortie de demos bien ficelées sur leurs micro ordinateurs. Mais voilà, comme Mamouth écrase les prix, Amstrad étouffe la concurrence. Le crocodile n'en finissait pas de séduire de nouveaux clients, et la marque proposa rapidement moults accessoires pour compléter son arsenal. Les jeux sortaient par paquet de 10, et le flot des nouveaux utilisateurs n'avait de cesse de grossir... Un ras de marée.
Je vous vois venir. Non, ceci n'est pas un article sponsorisé ! Oui, l'Atari ST avec de meilleurs graphismes, et le commodore 64 avait (soit disant) un son de meilleur qualité. Mais bon, le minuscule haut parleur à l'arrière du CPC ne rendez pas vraiment service à notre ami à pattes l'AY. Mais pas de chance pour les autres, le CPC avait une arme imparable : son prix.
Dans le brouhaha des inter-classes on discutent de ses nouvelles acquisitions, et c’était l'occasion rêvé pour échanger nos K7. Je te prête 3D Grand Prix et tu me file Roland Ahoy !. Les années ou les jeux n'était pas encore dématérialisés et qui permettait échanges et reventes. Nous avions un boitier avec sa jaquette, une petite notice et la bande magnétique qui stocké les datas. C'était aussi le moment opportun pour comparer nos scores ou niveau atteint sur les jeux. Une compétition féroce seulement basé sur les dires et l’honnêteté des protagonistes.
Les semaines se suives, les mauvaises notes aussi. Heureusement que les bulletins sont trimestriel, avec ses petits commentaires subtiles de la part des profs et le regard sombre de la mère. L'épée de Damoclès c'était la pension, mais j'ai réussi à y échapper 😀
#10 Succes storie
- Réseau de distribution
- Copie de jeu k7
- pub amstrad
La pension moi je suis passé à côté ! Mais pas l'ami Gerald. C'était pas le goulag mais presque. Ardes sur Couze, pas très loin du trou du cul du monde, et surtout complétement isolé et en plein campagne. Le père Guerin avait fini par mettre ses menaces à exécution, la punition ultime. Je continuais de voir mon pote gégé les WE, et je constatais que ses résultats scolaires n'avait pas franchement progressé. La preuve qu'on ne fait pas d'un âne un cheval de course :D. Malgré ses problèmes de santés, son paternel ne le ménageait pas. Et pour passer du bon temps à la pêche, il n'hésitait pas à interrompre nos séances de jeux et de discutions pour envoyer mon copain s'occuper du potager familial.
Il y avait une nette différence entre les moyens de ses "vieux" par rapport on miens. Un beau jour, une magnifique chaine hi-fi et son meuble a fait son apparition dans sa salle à manger. Et bien sur, c'était de la marque Amstrad avec une platine double K7, sans doute sur les conseils avisés de mon ami. Même si j'avais déjà piraté quelques k7 chez mon camarade Vincent, là c'était d'un niveau bien supérieur...
Si l'opération prenait un peu de temps, On avait la certitude de repartir avec une copie presque conforme à l'original. Il était devenu mon fournisseur officiel de jeux pour mon CPC. Pendant de longue minute on regardé les K7 défiler, avec ses sons aigus et on discutait de tout et de rien. Un moment privilégié qui a forgé notre amitié. Amstrad vendait à la base du matériel Hifi, c'était donc logique de ce tourner vers se constructeur pour l'acquisition de se produit.
Outre ses concepts innovants, Amstrad France avait réussi à tissé un réseau de distributeurs important. Alors que les micro-ordinateurs de l'époque était vendu dans des boutiques spécialisés, les CPC étaient diffusé dans de simple magasins d'électroménagers, de TV et de Hifi. Si les marges étaient faibles, les quantités compensé le reste. En plus, la robustesse des machines réduisait les retours au SAV, un avantage supplémentaire pour les distributeurs. Pour enfoncer le clou, Amstrad diffusé via sa filial Amsoft ses propres jeux pour le plus grand bonheur des acheteurs de CPC. Même si la plupart n'étaient pas d'un grand cru, ils ont contribué au succès de la marque.
En plus de cela, la filiale française avait décroché deux pages complètes dans le catalogue de VPC "La redoute". Un de ses fameux catalogue chers à nos yeux pour ses superbes pages de lingeries féminines ;).
Amstrad France c'était aussi démarqué de sa maison mère au niveau de la communication. Si le crocodile n'avait au départ pas les faveurs de Sugar et que les anglais voyaient cette animal d'un mauvais œil, il est devenu la mascotte incontournable dans les publicités. L'équipe de Marion Vannier avait employé les grands moyens, à grand coup de pub dans les magazines et de clip sur les chaines publiques. Le croco et son slogans iconique "le mordant informatique" avait même réussi à marqué les esprits avec une émission dédié à notre attachant reptile, "Microco Info" diffusé sur FR3 le samedi soir. La réussite de la succursale britannique revient à sa PDG et à son entourage avec plus d'un million de machine vendu, un tiers de la production d'Amstrad.
La copie de jeux était une affaire sérieuse. Les K7 C15 avait un prix, et il était plus intéressent d'acheter des supports audio de 60 voir 90mn pour un cout bien inférieur. Il fallait positionner la bande magnétique au bon endroit et noter les chiffres sur le compteur afin de retrouver facile le programme. On notait ensuite le nom du jeu et sa position sur la jaquette du support. Le lecteur du CPC était muni de ce fameux compteur, idéal pour placer la lecture sur le premier blocs à charger.
De quelques jeux originaux, on étaient passé à une profusion de programme mis à disposition. On découvrait ainsi de nouveaux jeux et orienté l'achat de nouvelle K7 original pour en faire profiter les copains.
#11 A toute vitesse
- sortie du CPC 664, 6128, PC 1512
- lecteur de disquette 3' DDI-1
- Sram 2